Des colonies à l'abbaye

Un livre pour retracer l'histoire familiale

Qui étaient nos ancêtres ?

Des officiers de plume de la Marine Royale, au service des derniers rois de France, devenus propriétaires terriens ou bien de simples fabricants de poulies, aubergistes et gardiens au port de Rochefort ?

D'autres, issus du modeste milieu saintongeais étaient aubergistes, pilotes sur la Charente ou travailleurs de la terre.

 

Une simple adoption a permis à ces deux mondes de se rencontrer à Sablonceaux..

Geneviève MEUNIER

 

 

 

 

Des colonies ...

Des colonies ...

 

Première partie du livre (chapitres 1 à 12) : Qui était vraiment Charles Lemoine qui acheta le domaine de Sablonceaux à la Révolution ?  I Des coloniesI Des colonies (3.35 Mo)

  Né à Paris en 1713, Antoine-Philippe Lemoyne issu de la noblesse de robe effectua toute sa carrière dans la marine royale et dans l'administration coloniale. Il fut d'abord écrivain de la marine à St Domingue. Ensuite lorsqu'il était contrôleur à la Martinique, il épousa la fille d'un riche planteur sucrier. Après avoir géré les finances de la Guyane avec moult difficultés, il se retrouva à Rochefort pour diriger le Détail des Colonies. A ce titre, il eut l'administration entière de l'expédition de Bougainville autour du monde, voyage auquel participa son plus jeune fils Jean-Robert qui y perdit la vie d'ailleurs, en 1768. Devenu veuf, il fut chargé de mission auprès des réfugiés acadiens pour leur établissement en France. A Bordeaux où il était devenu commissaire général et ordonnateur, il maria sa fille Angélique, née à Cayenne en 1757, avec un conseiller au Parlement de Bordeaux. Leur fille épousera un marquis bordelais et aura deux filles qui hériteront de domaines viticoles situés dans le terroir de Pessac-Léognan.

  Dans ce port, son fils Charles-Louis Lemoyne, également commissaire de la Marine l'assistait alors dans son travail. Mais les difficultés de gestion des envois vers les colonies pendant l'intervention française dans la Guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique aboutirent à sa destitution en 1781. Il vécut la fin de son existence à Bordeaux, avec sa seconde épouse, participa à l'élection des délégués de la noblesse en 1789. A la Révolution, fidèle à la royauté qu'il avait servie pendant de longues années, il émigra en Angleterre et gagna l'Irlande où il mourut en 1794.

  Quant à son fils Charles, né en Martinique en 1746, lui aussi exerça sa carrière dans la Marine "de plume", le plus souvent à Rochefort. Il y fut élève-commissaire de la Marine. Il y exerçait sous les ordres de son père quand il s'unit avec une riche rochelaise. Charles travaillait à Bordeaux quand naquit son fils, Antoine-Charles-Louis Lemoyne en 1777. De retour à Rochefort, devenu veuf, il fréquenta Jeanne Servant et eut avec elle une fille née à Bordeaux en 1788 et qui porta son nom: Jeanne Christine Lemoyne. Aux premiers temps de la Révolution, Charles se montra favorable à la politique révolutionnaire. C'est ainsi qu'il acheta en décembre 1791, en bien national, l'abbaye de Sablonceaux, mais la suite des événements allait le faire changer d'avis.

 Sous les tropiques

 

Diaporama Des colonies

Des colonies: modifications 2016 2017

 Le chapitre I Officier de plume de la Marine est désormais divisé en deux parties.

Le premier sous-chapitre intitulé désormais I A Les Lemoyne, Parisiens de St Gervais reprend la première partie du livre mis en ligne, de la page 5 à 17. La présentation des origines familiales d'Antoine-Philippe Lemoyne, son enfance dans le Marais sont complètement remaniées, corrigées et complétées par les derniers éléments de la généalogie Lemoyne découverts depuis deux ans.

I A Les Lemoyne Parisiens de St Gervais 1I A Les Lemoyne Parisiens de St Gervais 1 (781.27 Ko)

Dans le second sous-chapitre intitulé I B Destiné à servir le roi aux colonies qui intègre la seconde partie de l'ancien premier chapitre, de la page 18 à 31, la suite du récit des aventures d'Antoine-philippe est quasiment inchangée. Seule a été développée la vie de sa famille à cette époque.

I B Destiné à servir le roi aux colonies 1I B Destiné à servir le roi aux colonies 1 (552.13 Ko)

Diaporama Des colonies modifications 2016 2017

... à l'abbaye

... à l'abbaye

 

Deuxième partie (chapitres 13 à 20) : Pourquoi les anciens propriétaires de l'abbaye portaient-ils le double patronyme  Mutel-Lemoyne ?   II à l' abbayeII à l' abbaye (6.03 Mo)

  A Sablonceaux, Charles Lemoyne passa ses dernières années à attendre de recevoir sa pension qui lui avait été confisquée pendant la Révolution. A sa mort, en 1810, son fils Antoine qui hérita du domaine abbatial, commença à vendre les pierres des bâtiments. Maire de la commune pendant la Restauration, il fréquentait les notables de la région, de préférence les royalistes. Resté célibataire et sans héritier, pour assurer sa succession, il adopta en 1830 Louis Mutel, un natif de Rochefort, juste avant le mariage de ce dernier. En fait, ce fils adoptif n'était autre que le fils de Jeanne Servant, la compagne de son père et donc le demi-frère de sa demi-soeur Jeanne Christine. Antoine s'éteignit en 1840 dans l'ancien logis abbatial.

  Dès son mariage avec une fille de Saint Porchaire, Louis Mutel porta le double patronyme de Mutel-Lemoyne. Dès lors, il passa son temps à entretenir le domaine, à rencontrer ses nombreux cousins et plus tard, à gérer la municipalité, car il fut maire de la commune de Sablonceaux de 1848 jusqu'à son décès survenu en 1876.  

  Son fils, Louis Justin Mutel-Lemoyne né en 1846, marié avec une fille originaire de la Haute-Garonne, fut le père de trois enfants: Elise, Charles et Justin Mutel-Lemoyne. Il poursuivit l'oeuvre paternelle, exploita au mieux le domaine et même lui succéda comme maire de la commune de Sablonceaux, le restant jusqu'à sa propre mort qui eut lieu en 1900.

  C'est alors que fut démantelé le domaine de l'abbaye de Sablonceaux. En 1901, il dut être partagé, car Elise préférait recevoir de l'argent provenant de la vente de parcelles. Le partage de 1906 fut rectifié en 1911. L'année suivante, Charles vendit à la commune la partie des bâtiments abbatiaux qu'il avait reçue. Son frère Justin vendit la sienne quelques mois plus tard à un particulier qui reconstitua l'ensemble de l'abbaye en 1925.

  Désormais chacun mena sa vie à sa manière. Elise vécut avec sa famille dans la région, Charles brûla la chandelle par les deux bouts et Justin exploita tranquillement la ferme et les terres qu'il avait reçues en 1911.

 

Sablonceaux

 

 

Diaporama Abbaye

Sablonceaux en Charente Maritime

Date de dernière mise à jour : 03/03/2017

Commentaires

  • Larché Jean-François
    • 1. Larché Jean-François Le 03/05/2024
    Bonjour Madame,
    félicitation pour votre travail qui m'a éclairé sur certains aspects de la pépinière royale de Bordeaux à Talence. Je travaille sur un projet éditorial "l'arbre à Bordeaux" dans lequel la pépinière royale est incontournable. Evidemment il y a aussi Toussaint-Yves Catros qui mérite une publication à part. Il arrive à Bordeaux à l'été 1786 en provenance du jardin de Versailles pour prendre la direction de la pépinière sous les ordres de Brémontier. Il est si bien noté que dès l'année suivante il est chargé de gérer les biens de ce dernier à Cambes. A la suppression de la pépinière au 1er mars 1792 il récupèrera 1/3 des collections végétales à son profit en guise paiement des arriérés dus par les nouveaux administrateurs.
    Votre travail me permettra de visiter les vestiges de la pépinière à Talence ce qui n'était pas accessible par le travail d'archivage.
    Vous devriez faire parvenir votre travail aux archives communales de Talence, ils sont ignorants de l'existence de la pépinière royale; cela permettrait peut-être de préserves quelques éléments de l'urbanisation.
    Recevez toute ma sympathie
    J-François Larché
  • LARGEAUD MARTINE
    • 2. LARGEAUD MARTINE Le 15/01/2018
    Bonjour Mme Meunier ,
    je viens de lire votre livre sur internet tout à fait par hasard "des colonies à l'abbaye" Nous avons des ancêtres en commun, ma mère était la fille de Claudine BALLANGER et Elise et Claire Ballanger étaient mes grands-tantes. J'ai peu connu Alexina que j'ai du voir 2 ou trois fois j'avais 10 ou 12 ans.
    J'ai fait un arbre généalogique pour ma mère sur les Ballanger et j'ai les dates de décès de JEAN LEON BALLANGER ET de sa femme Félicité DUFAUX
    J'aurais un plaisir immense à converser avec vous
    amicalement
    Martine Largeaud

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